3 questions à Laura Defretin et Brandon Masele, de la Cie MazelFreten
En 2024, l’Académie Fratellini a demandé aux chorégraphes Laura Defretin et Brandon Masele de mettre en scène les apprenti·es-artistes de première année. Signatures, le spectacle né de cette collaboration a tourné d'avril à octobre 2024.
Lui est danseur électro, vice-champion du monde de la discipline. Elle est danseuse hip-hop. Ensemble, en 2016, ils ont fondé la compagnie de danse MazelFreten avec laquelle ils ont déjà créé sept spectacles qui sont joués en France et à l’international. Ils et elles inventent langage distinctif, une gestuelle propre à leur univers chorégraphique, qui emmène la danse électro et le hip-hop vers un public plus large.
Le 26 juillet 2024, ils chorégraphient le tableau Obscurité de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, marquant un tournant dans leur carrière de chorégraphes.
Comment avez-vous connu l'Académie Fratellini ?
Nous avons rencontré Valérie Fratellini à l’occasion de notre résidence d’artiste à la Maison du Théâtre et de la danse d’Epinay-sur-Seine. Elle avait été conviée à une représentation de notre pièce Rave Lucid. Elle nous a par la suite proposé de travailler avec les apprenti·es de l’Académie et de créer pour eux un spectacle court et adapté à l’espace public.
Est-ce que vous aviez un rapport particulier avec le cirque?
À l’origine pas spécialement. Notre collaboration avec les arts du cirque représente une première expérience pour la compagnie MazelFreten. Nous avons découvert de nouvelles manières d'intégrer l'acrobatie et l'exploration corporelle du cirque avec notre approche chorégraphique, créant ainsi une dynamique inédite et enrichissante.
Comment avez-vous appréhendé et conçu ce spectacle avec les apprenti·es-artistes de l’Académie Fratellini, qui ne sont pas des danseurs ou des danseuses ?
Nous aimons les challenges et les nouvelles expériences. Nous étions donc impatient·es de rencontrer les élèves circassien·nes et de découvrir leurs spécialités uniques. Notre démarche était de partir de leur touche personnelle pour les amener à danser dans un cadre qui leur est propre, qui leur ressemble. Il était essentiel pour nous de les mettre à l'aise et qu'ils croient en ce qu'ils faisaient. Pour cela, nous avons pris le temps de les impliquer et de les immerger dans nos cultures hip-hop et électro, tout en valorisant leur pratique circassienne. Nous nous sommes également appuyé·es sur nos créations précédentes pour établir une base solide, ce qui a permis de structurer et enrichir l'échange artistique.
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Photo © RWY